Organisation Féraliste

Comment s'organiser sans recréer les hiérarchies de l'Artifice.


Principes fondamentaux

Autonomie

Chaque individu, chaque groupe est souverain sur son territoire et ses décisions.

Pas de direction centrale. Pas de "chef du mouvement féraliste". Pas d'organisation pyramidale.

Coopération

L'autonomie n'est pas l'isolement. Les groupes coopèrent volontairement quand c'est mutuellement bénéfique.

Partage de savoirs, échanges de ressources, défense commune.

Décentralisation

Pas de centre. Pas de capitale. Pas de QG.

Chaque communauté est un nœud du réseau, équivalent aux autres.

Coordination vivante

Pas de plan central. Pas de programme. Pas de règlement intérieur.

L'organisation émerge des besoins concrets, des rencontres, des affinités.


Taille des groupes

Le nombre de Dunbar

L'humain peut maintenir environ 150 relations stables.

Au-delà, il faut des hiérarchies artificielles, des règles abstraites, de la bureaucratie.

Groupes féralistes idéaux

  • Noyau dur : 10-20 personnes (famille élargie, clan)
  • Communauté : 50-150 personnes (village)
  • Réseau : plusieurs communautés en contact

Quand un groupe grandit trop

Il se divise. C'est naturel. Pas de "croissance", pas de "développement".

La multiplication cellulaire, pas l'expansion impériale.


Prise de décision

Pas de démocratie

La démocratie est un produit de l'Artificialité : - Elle suppose des groupes trop grands - Elle crée des minorités soumises - Elle abstrait le pouvoir - Elle génère de la bureaucratie

Consensus

Dans un groupe de taille humaine, le consensus émerge naturellement.

Pas de vote. Pas de majorité/minorité. Discussion jusqu'à l'accord.

Si le consensus est impossible → le groupe est trop grand ou mal composé.

Droit de départ

Celui qui n'est pas d'accord a toujours le droit de partir.

Pas de contrainte. Pas de culpabilisation. Pas de punition.

Le groupe n'existe que par l'accord volontaire.


Rôles et responsabilités

Pas de hiérarchie

Pas de chef. Pas de président. Pas de coordinateur. Pas de porte-parole.

Compétences

Certains savent mieux chasser. D'autres mieux cultiver. D'autres mieux soigner.

Les compétences sont reconnues, mais ne donnent aucun pouvoir sur les autres.

Rotation

Si certaines tâches doivent être déléguées (exemple : tenir le feu), la responsabilité tourne.

Personne ne devient "le gardien du feu". Chacun apprend.

Transmission

Les anciens enseignent. Les jeunes apprennent. Puis enseignent à leur tour.

Pas d'école. Pas de professeurs. Apprentissage direct.


Territoire

Propriété

La propriété privée est une abstraction de l'Artificialité.

La terre n'appartient à personne. On l'habite, on l'utilise, on en prend soin.

Territoire collectif

Le groupe utilise un territoire qu'il connaît, qu'il défend si nécessaire.

Mais il ne le "possède" pas. Il ne peut pas le vendre, le léguer, l'hypothéquer.

Respect des limites

Chaque groupe respecte le territoire des autres.

En cas de conflit : discussion, médiation, dédommagement.

En dernier recours : combat (mais rare, car coûteux).


Relations entre communautés

Réseau horizontal

Les communautés sont en réseau, pas en pyramide.

Aucune ne commande aux autres. Aucune n'est "capitale".

Échanges

  • Savoirs : techniques, découvertes, alertes
  • Ressources : surplus alimentaire, outils, matériaux
  • Personnes : accueil, passage, installation

Rencontres

Pas de congrès. Pas de conférence. Pas de sommet.

Fêtes : occasions de se retrouver, d'échanger, de tisser des liens.

Conflits

Si conflit entre communautés : - Médiation par une tierce communauté - Compensation matérielle - Séparation (couper les liens) - Combat (si vraiment nécessaire)

Pas de tribunal. Pas de police. Pas de droit abstrait.


Défense

Contre qui ?

  • L'État : qui voudra réprimer, récupérer, contrôler
  • Les pillards : lors de l'effondrement
  • Autres groupes : en cas de conflit

Comment ?

  • Connaissance du terrain : avantage tactique
  • Mobilité : possibilité de fuir
  • Armes simples : arc, lance, fronde
  • Solidarité : défense collective

Limites

Pas d'armée. Pas de police. Pas de prison.

Si la défense devient impossible : dispersion.

Le groupe n'est pas une nation à défendre à tout prix.


Entrée et sortie

Qui peut rejoindre ?

Ceux qui : - Comprennent la trajectoire - Acceptent la loi naturelle - Sont prêts à rompre avec l'Artificialité - Apportent des compétences ou la volonté d'apprendre

Qui ne peut PAS rejoindre ?

  • Ceux qui veulent réformer le groupe
  • Ceux qui veulent recréer des hiérarchies
  • Ceux qui refusent de partager
  • Ceux qui apportent la violence sans raison

Sortie libre

Celui qui veut partir part. Sans punition. Sans culpabilité.

Il peut emporter ce qu'il a apporté. Pas plus.



Organisation à l'échelle internationale

Au-delà des communautés locales, le féralisme s'organise à l'échelle mondiale.

Réseau international

  • Coordination entre pays : partage de stratégies et d'analyses
  • Unification du discours : cohérence philosophique globale
  • Pression politique collective : influence sur les décisions internationales
  • Partage de ressources : connaissances, outils, expériences

Objectif politique

Le féralisme ne vise pas la création de micro-communautés isolées.

Il vise la transformation collective de l'humanité.

Pour cela, il doit : - Rendre le féralisme incontournable dans les débats publics - Établir des preuves scientifiques irréfutables - Influencer les politiques internationales - Préparer la gestion du réensauvagement global

Structures actuelles

Le mouvement construit dès maintenant : - Plateforme Feralisme.fr : hub international de coordination - Communauté avec formations : transmission des savoirs - Marketplace de produits alignés : économie du réensauvagement - Réseau de logements naturels : infrastructure matérielle - Serveurs de communication : coordination décentralisée

L'impératif international

Si le réensauvagement n'est pas international, il échouera.

Un pays conservant la technologie dominera les autres. La trajectoire reprendra.

Le réensauvagement doit être planétaire ou il ne sera pas.

Le féralisme n'est pas une utopie locale. C'est un mouvement politique international.


Pourquoi ça peut fonctionner

Parce que c'est naturel

Les humains ont vécu comme ça pendant 99% de leur existence.

L'organisation hiérarchique est récente. Fragile. Artificielle.

Parce que c'est prouvé

Des communautés anarchistes ont existé et existent : - Communautés indigènes non-contactées - ZAD et zones autonomes - Marrons historiques

Parce que l'alternative s'effondre

L'Artificialité ne peut plus tenir. L'État s'affaiblit. Le capital vacille.

L'organisation féraliste sera la seule viable après l'effondrement.